Un monument historique pour le massif jurassien
On fêtera en février prochain son 45e anniversaire. Elle unit les deux départements du massif jurassien chaque hiver. Historique, culturelle, patrimoniale, c'est bien évidemment la Transjurassienne, devenue bien plus qu'une grande course de ski de fond et la seule épreuve française au calendrier de la Worldloppet.
Transju', l'Espace Nordique Jurassien, les CPIE du Haut-Jura et du Haut-Doubs ainsi que toutes les communes sur le parcours historique de l'épreuve, celui qui relie Lamoura dans le Jura à Mouthe dans le Doubs, ont créé un parcours permanent de la Transjurassienne. Mardi 7 novembre, ils sont partis en bus de Lamoura pour une inauguration au fil d'un trajet qui les a menés devant onze panneaux, un par commune, racontant sa grande et ses petites histoires, pour finir à Mouthe comme il se doit.
Ces panneaux matérialisent le passage de la course en rappelant l'importance de l'épreuve pour tous ceux qui à l'avenir traverseront le massif, en hiver comme en été. En rappelant aussi la mémoire de tous ceux qui ont fait l'épreuve, coureurs ou bénévoles, avec des personnalités comme Laurence Gindre à Lamoura, ou Michel Morel à Bellefontaine, et même un petit mot de l'immense champion norvégien Bjorn Daehlie qui sur le panneau de Chaux-Neuve nous dit qu'il espère continuer le ski jusqu'à 80 ans...
Initiée depuis 2018, le patron de Transju, Pierre-Albert Vandel, confiait que l'idée trottait déjà depuis longtemps : "Sans trop de prétention, la Transjurassienne constitue un patrimoine immatériel commun à tout le massif. Nous voulions laisser l'empreinte de tous ceux qui depuis 45 ans ont fait la Transju, permettre aux anciens d'avoir un souvenir, et poser les choses pour qu'elles restent".
L'Etat, le commissariat de massif, la région et les départements du Doubs et du Jura, toutes les collectivités traversées, chacun a mis sa part, si bien que le budget de 50 000 € a été financé à 75 %, le reste étant apporté par les sites nordiques et Transju elle-même. Les textes figurant sur les panneaux ont été en grande partie fournis par les communes, et retravaillés par les CPIE qui ont apporté leur savoir-faire dans l'interprétation des patrimoines. Ces onze panneaux ne balisent pas un parcours mais marquent les points d'intérêt d'un itinéraire à travers le massif qui pourra demain attirer les nouvelles formes de tourisme en toutes saisons. Rappelant la mémoire de ceux qui l'ont fait au-delà de leur propre existence, c'est donc à proprement parler, un véritable nouveau monument historique du massif jurassien.
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