Jean-Philippe Gay a fini le Tor des Glaciers en 187 heures !
Domicilié à Villard-Saint-Sauveur, le sportif de 49 ans a parcouru 450 kilomètres avec de bonnes jambes mais surtout, sa force mentale.
La montagne semble être le terrain de prédilection de la majorité des pratiquants du trail. C'est aussi le terrain des compétitions les plus renommées et médiatisées, à l'image de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. Jean-Philippe Gay, 49 ans, a participé au "Tor des Glaciers", également connu sous le nom de "Tor 450", du 8 au 16 septembre à Courmayeur (Italie).
"Il est apparu en 2019 et s'impose comme une épreuve exigeante", explique sa maman Marie-Odile Gay, de Saint-Lupicin, pas peu fière de son fils. "Cette course s'étend sur 450 kilomètres avec un dénivelé positif de 32.000 mètres, à boucler en 190 heures maximum. Les participants font le tour complet de la Vallée d'Aoste depuis Courmayeur, suivant un itinéraire sauvage le long de routes oubliées, de crêtes inconnues et d'anciens glaciers. Pour réussir ce défi, ils doivent être en autonomie totale, avec comme seules références les magnifiques refuges de haute altitude".
Elle poursuit : "Pour prendre le départ de cette épreuve exceptionnelle, il faut déjà avoir bouclé le Tor des Géants en moins de 130 heures. Les participants, armés de leur GPS, évoluent à proximité des glaciers de la vallée d'Aoste, avec des passages équipés de cordes ou d'escaliers, sans oublier les passages sur les pierriers les plus escarpés et les cols à plus de 3.000 mètres d'altitude."
Dans un récit de ses aventures long de cinq pages, le technicien méthodes des établissements Simon à Chassal, domicilié à Villard-Saint-Sauveur, livre ses sentiments suite à sa performance. Il évoque notamment un début de course très difficile, un départ beaucoup trop rapide à son goût et "une envie réelle de déposer le dossard à ce moment-là tant le dégoût plutôt que le plaisir avait pris le dessus". "Le plaisir reprendra vite le dessus surtout après le passage au col de Planaval et le superbe lever de soleil ".
Cet amoureux de la "Val d'Aoste" qui pratique la course à pied depuis trente ans (rien que ça !) a terminé avant dernier du Tor des Glaciers, avec le sentiment du devoir accompli. "Je suis allé au bout de moi-même grâce au mental mais sans une assistance de choc et de l'attention on n'y arrive pas tout seul", raconte Jean-Philippe Gay. "J'ai terminé cette course en 187 heures, là seul est l'intérêt !"
Au départ, ils étaient 187. A la fin il n'en restait que 84, ce qui représente 60 % d'abandon. Chapeau bas !
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