L'institution Saint-Oyend expérimente le pré-apprentissage en troisième

À la grande surprise du directeur, le collège accueille cette année dix-neuf élèves de plus qu'en 2022.

304, c'est le nombre de collégiens qui ont, pour les plus studieux d'entre eux, respecté à la lettre la liste des fournitures scolaires demandées par les professeurs de l'institution Saint-Oyend à Saint-Claude. Le jour de la rentrée scolaire, 94 sixièmes (quatre classes) entraient à la file indienne, 75 cinquièmes (trois), autant de quatrièmes (trois) et 60 troisièmes (deux). Frédéric Théodori, 52 ans, dirige l'établissement depuis dix-neuf années. Une directrice adjointe, Béatrice Mougier, s'occupe quant à elle de 200 maternelles et primaires. En 2022, le collège a accueilli 285 élèves, soit 19 de moins. "Cela a été la grande surprise de cette année, vu le contexte actuel au niveau économique sur le bassin sanclaudien", s'étonne le directeur. "Je ne m'attendais pas à une telle hausse, je suis ravi ! La plupart des parents que je reçois recherchent un établissement à taille humaine qui reste convivial et familial". Qui plus est, l'institution Saint-Oyend n'est pas touchée par la pénurie d'enseignants (25 côté collège et 10 côté maternelle et primaire) et est dotée d'un "Programme de réussite éducative" mis en place en 2020 pour les 4^e et 3^e ayant des difficultés. "Il s'agit d'un accompagnement (de tous les instants) individualisé avec un suivi plus particulier assuré par Isabelle Clément, une enseignante spécialisée qui travaille beaucoup en co-animation. C'est un contrat tripartite entre l'élève, ses parents et l'équipe éducative sinon ça ne marche pas". Ce dispositif permet également de partir en stage régulièrement. C'est une première cette année, une élève de 3^e bénéficie d'un emploi du temps aménagé pour lui permettre de faire un pré-apprentissage en qualité de vendeuse en pâtisserie. "Le but est que l'élève trouve sa voie et se sente bien. Par rapport à l'enseignement public, on a encore cette liberté éducative."

Lutte contre le harcèlement à l'école

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Éducation nationale peine à enrayer le phénomène du harcèlement scolaire. A l'institution Saint-Oyend, des groupes de travail ont été créés. "Ce sont des conseils d'élèves pour traiter de la question", poursuit Frédéric Théodori. "Depuis l'année dernière, on fait beaucoup appel à des intervenants extérieurs."

Avec des effectifs en hausse et une équipe pédagogique au complet, il peut aborder cette nouvelle année scolaire avec optimisme. De plus, les résultats du diplôme national du brevet sont très positifs avec 98,4 % de réussite et 82 % de mentions. C'est grâce à l'investissement de chacun et à un accompagnement personnalisé que ce but peut être atteint. Enfin 100 % des collégiens ont obtenu l'orientation demandée pour la poursuite de leur scolarité. C'est un lieu d'apprentissage où chaque collégien a de multiples choix, tant sur le plan des options (art et culture, découverte des métiers dès la 4^e, LCA, bilangue, English explorer en 3^e) que sur le plan des partenariats avec le conservatoire, le rugby, le foot, le hand et le basket.

Pour tous ceux qui désirent intégrer un club le lundi entre 13 heures et 14 heures, la palette des propositions est alléchante : meubles en carton, lecture, mathématiques, broderie, langues. Un établissement où il fait bon s'instruire et vivre.

Liste des professeurs principaux : Nadine Nouvelot (6^e1), Sophie Hennemann (6^e2), Huseyïn Bora (6^e3), Marc Perreal (6^e4), François Michaud (5^e1), Olivier Gueritte (5^e2), Liendina Juhan (5^e3), Sandrine Rossi (4^e1), Céline Ravonneaux-Clerc (4^e2), Aline Birke (4^e3), Habiba Sonntag (3^e1) et Laurine Berrut (3^e2).

Institution Saint-Oyend, 3 rue Rosset à Saint-Claude. Contact, 03 84 45 02 22 ou college.saintoyend@scolafc.org